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L’asthme, une question d’allergie!

AsthmeRespiration sifflante, difficulté à respirer, sensation d’oppression dans la poitrine… Et si c’était de l’asthme.
L’asthme, c’est en fait un phénomène allergique.
Rappelons que l’OMS place l’allergie est au 4ème rang mondial des pathologies chroniques. Et le nombre de personnes allergiques est en forte progression depuis une vingtaine d’années.
On sait que l’hérédité joue un rôle important dans l’allergie mais ce sont surtout les modifications de notre environnement qui expliquent cette explosion.
Il existe de nombreux traitements efficaces (médicaments ou désensibilisation).
Oui mais voilà! Ils agissent sur les symptômes et non sur la cause ni sur l’évolution de la maladie. Si on stoppe son traitement, les symptômes reviennent.
Ne serait-il pas temps de s’attaquer à la racine du problème?

Pourquoi suis-je allergique?

Comprenons d’abord ce qui se passe quand on est allergique.

L’allergie s’est avant tout une réponse anormale du système immunitaire face à une substance habituellement inoffensive, que l’on appelle allergène.
De nombreux allergènes existent: les pollens, les acariens, certains aliments, le tabac, la pollution…. Ces substances qui passent normalement inaperçues sont reconnues comme dangereuses par le système immunitaire. Notre système de défense met alors en place des réactions en chaîne qui vont être responsables de la réaction allergique. Il y a libération de substances qu’on appellent pro inflammatoires, dont la plus connue est l’histamine, responsable des différents symptômes comme la difficulté à respirer, la toux, mais aussi pour les autres formes d’allergies : nez bouché, larmoiements, démangeaisons…

Mais pourquoi mon système immunitaire réagit mal?

Il existe un facteur héréditaire mais celui-ci n’explique pas tout !

Notre système de défense est dérouté par les fortes modifications de notre environnement.

Par exemple, les acariens raffolent de nos maisons bien chauffées et humides ! Il y a l’évolution de la pollution atmosphérique, les méfaits du tabagisme… Mais ce n’est pas tout ! L’amélioration de l’hygiène et l’aseptisation à outrance nous rendent également plus sensible à l’asthme et aux allergies en générale.
Car notre environnement bactérien est très important pour le bon fonctionnement immunitaire.

Pour comprendre, retournons à la vie in utero et intéressons-nous à notre intestin.
In utero, le fœtus a un intestin stérile (sans bactéries) qui contient les cellules immunitaires.
Lors de l’accouchement, par voie basse, l’intestin du nouveau-né est colonisé par les bactéries de la flore maternelle (bactéries de la peau, de l’intestin…) et les bactéries de l’environnement extérieur. Ces bactéries vont constituer sa flore intestinale en activant les cellules immunitaires logées dans l’intestin puis en permettant, durant ses deux premières années de vie, leur maturation.

Le terrain allergique est favorisé si l’enfant :
– nait par césarienne (pas de contact avec la flore maternelle, milieu aseptisé)
– nait et vit exclusivement en milieu urbain les 2 premières années de vie
– vit en milieu trop aseptisé et a peu d’infections les 2 premières années
– est soumis à la pollution, au tabac
– est traité par antibiothérapie la première année de sa vie
– à une maman prédisposée à un terrain allergique
– à une maman traitée par antibiothérapie pendant la grossesse

On ne peut pas agir sur tous les facteurs mais on peut minimiser autant que possible les effets d’un environnement défavorable.

Comment agir pour prévenir le terrain allergique?

On peut explorer 3 pistes: les probiotiques, l’alimentation et la phytothérapie.
Passons les en revue.

1. Les probiotiques
Pour prévenir les allergies, il est intéressant dans certaines conditions de travailler le terrain avec la prise de probiotiques (des bactéries spécifiques qui favorisent l’implantation d’une flore de qualité) :
– pendant la grossesse au dernier trimestre, surtout si la future maman a déjà un terrain allergique
– pour le nouveau-né s’il naît par césarienne, s’il prend des antibiotiques, s’il présente de l’eczéma ou des allergies alimentaires.
– à l’âge adulte, en traitement de fond afin de moduler la réaction immunitaire et de diminuer l’intensité des symptômes

2. L’alimentation
Un petit groupe de nutriments a également démontré son utilité contre les mécanismes allergiques et dans l’amélioration des syptômes. Si bien qu’ils sont aujourd’hui utilisés sous forme de compléments alimentaires dans la prise en charge de l’allergie. Ils permettent une approche complémentaire intéressante pour tous ceux qui le souhaitent.

Procédons à un petit inventaire bien utile:

A.Les nutriments anti-inflammatoires

– les omega 3 (EPA, DHA)
On les trouve dans les poissons gras principalement (saumon, truite, thon, hareng, sardines, anchois). Le poisson maigre et gras est à introduire dès le 7ème ou 8ème mois à l’alimentation des enfants.

– l’acide rosmarinique
Il est présent dans le romarin, la sauge, la sariette, la mélisse.

B. Les nutriments anti-histaminiques

– la quercétine
La quercétine est un polyphénol de la classe des flavonoïdes. Les sources alimentaires intéressantes sont l’oignon, le thé, les pommes, les brocolis, les noix, la grenade.

– le magnésium
Il est présent dans le cacao, les céréales complètes, les eaux minérales.

C. Le stimulateur de l’immunité

– la vitamine D
La principale source (à 80%) est notre propre synthèse sous l’effet des rayonnements UV. Une forte proportion de la population peut être déficitaire aux périodes hivernales. Dans ce cas, la complémentation entre octobre et mars est recommandée.

3. la phytothérapie
Certaines plantes sont également d’une grande aide pour soulager la réaction allergique.

Dans le cas de l’asthme, on va se tourner en particulier vers le cassis, le plantain lancéolé, le sureau, la réglisse et le desmodium. Ces plantes, surtout si elles proviennent d’un procédé de fabrication permettant l’extraction de la totalité des principes actifs, nous offrent leurs propriétés anti-inflammatoires, anti-histaminiques et anti-spasmodiques bronchique.

Elles sont délivrées par les pharmacies en préparation magistrale.
On préférera le mélange :
– Cassis, Sureau, Plantain pour l’asthme chez l’enfant de moins de 6 ans
– Cassis, Réglisse, Plantain pour l’asthme chez l’enfant de plus de 6 ans
– Desmodium, Réglisse pour l’asthme chez l’adulte.

Ce qu’on retiendra surtout, c’est que contre l’asthme on peut souvent difficilement se passer complètement des traitements médicamenteux traditionnels mais on peut essayer d’espacer les crises et les prises pour respirer mieux au quotidien.

par Anne Broussard, diététicienne spécialisée en micronutrition et phytothérapie

Photographie par LSOPhoto ( recadrée pour les besoins du blog )

A propos de l'auteur
2 Commentaires
  1. luder

    Bonsoir,

    Je trouve vos articles très intéressants et j’ai toujours plaisir à les lire.

    Merci

    Evelyne luder

    • admin

      Bonjour Evelyne,

      nous sommes ravis que nos articles vous plaisent et nous espérons surtout qu’ils vous sont utiles.
      Si vous souhaitez que nous approfondissions certains sujets en particulier, n’hésitez pas à nous soumettre vos idées.

      Merci de votre fidélité.

      Audrey Charial

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