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Etude HUNT : 1 heure d’exercice par semaine pour prévenir la dépression

Lancée en 1984, l’étude HUNT1 a été initiée en Norvège sur un panel de 33908 jeunes dans le but de mettre en évidence les liens entre prévention de la dépression et de l’anxiété et pratique sportive.

Le postulat de l’étude HUNT

Les chercheurs de l’étude HUNT se sont donné pour objectif de répondre à 2 questions : L’exercice physique permet-il de prévenir la dépression et l’anxiété ? Et si oui, à quelle fréquence et à quelle intensité ?

Nous sommes nombreux à avoir expérimenté que la pratique d’une activité physique même à titre de loisir nous faisait du bien au moral. Mais, a-t-on pu jusqu’à présent y apporter une preuve scientifique ? Pas vraiment. Il y a bien eu en 2013 une revue de travaux2 concluant à une légère amélioration de l’état dépressif grâce à l’exercice physique. Mais l’étude en question portait sur un total de 39 études, dont certaines étaient moyennement fiables, avec à peine plus de 2300 participants au total. D’autres études de petite échelle ont aussi été menées depuis 2013 apportant de nouvelles données concordantes sur l’intérêt de l’exercice dans le traitement de la dépression, mais rien n’existait d’une telle ampleur que l’étude HUNT.

L’étude HUNT : une cohorte de grande ampleur pour une réponse fiable

Sélectionnés avant leurs 20 ans entre 1984 et 1986, les sujets ont tous pour point commun de ne présenter aucun symptôme d’affections psychiatriques courantes et aucune limitation de leurs aptitudes physiques. Ils sont également tous issus de la même région de Norvège. La seule différence entre les participants à l’étude est basée sur la fréquence et l’intensité de leur activité physique.

Après 11 ans de suivi, il en est ressorti que les jeunes adultes qui ne pratiquaient aucune activité physique avaient 44% de risque en plus de présenter une dépression par rapport aux sujets qui pratiquaient 1 à 2 heures d’exercice par semaine. Il en a même été conclu que si chacun des sujets avait pratiqué au moins 1 heure d’activité physique par semaine, 12% des cas recensés de dépression auraient pu être évités. Et, fait important, la prévention réside dans la fréquence de l’activité et non dans l’intensité de la pratique. En revanche, il n’a pas pu être démontré de lien avec une réduction de l’anxiété.

Les perspectives

Imaginons à l’échelle de la Suisse et de ses 8,372 millions d’habitants dont 19% présentent des symptômes dépressifs3. Nous pourrions, avec seulement 1 heure d’activité physique par semaine, réduire cette prévalence pour près de 200 000 personnes.

Et bien sûr, cela est sans compter tous les autres bienfaits de l’activité physique. Alors, gageons que ces conclusions puissent venir à l’oreille du plus grand nombre et que chacun puisse sauter le pas vers une pratique physique régulière.

En parlant de pas, si votre choix s’oriente vers la randonnée, une pratique facilement accessible, prenez le temps de lire ou relire nos conseils pour en profiter pleinement.

Et comme l’hiver approche, sachez que même à cette saison vous pouvez vous lancer, suivez nos conseils à ce sujet.

1. http://ajp.psychiatryonline.org/doi/full/10.1176/appi.ajp.2017.16111223

2. http://www.cochrane.org/CD004366/DEPRESSN_exercise-for-depression

3. http://www.obsan.admin.ch/sites/default/files/publications/2015/obsan_56_rapport.pdf

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