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Nutrition : un rôle prépondérant pour réguler l’hyperactivité

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A l’heure des méthodes de culture intensive (pesticides, insecticides), de transformation industrielle et de raffinage des produits, nous savons que notre alimentation est de plus en plus pauvre en micronutriments et de plus en plus riche en additifs et colorants alimentaires (avec une augmentation des phosphates de plus de 300% depuis les 20 dernières années).De fait, un enfant âgé de 7 et 9 ans a un apport en phosphore de minimum 1400 mg par jour, soit plus du double des apports nutritionnels conseillés.

 

Une intoxication au phosphore ?

Des études ont démontré qu’un excès de phosphore dans l’organisme peut avoir une influence sur l’hyperactivité. En effet, chez les enfants qui y sont sensibles, un excès supérieur à 75mg de phosphore par jour au-delà des apports nutritionnels conseillés peut être à l’origine de troubles du comportement. Pourtant en quantité optimale, le phosphore, minéral naturellement présent dans nos aliments (viandes, laitage, noix, céréales, jaune d’œufs), est indispensable à la vie et essentiel à presque toute les réactions chimiques de nos cellules. Il participe aux processus de production d’énergie dans notre corps. Il constitue avec le calcium et le magnésium, la matrice de nos os. Il est aussi fondamental pour un bon fonctionnement des muscles mais aussi une bonne transmission de l’influx nerveux. Notre corps en contient environ 700g. Il faut savoir également que les minéraux fonctionnent conjointement et non de manière isolée. Ils peuvent-être inhibés au moment de leur absorption par l’excès d’un autre minéral. Un bon équilibre entre calcium, phosphore, magnésium. On évitera donc de créer des déséquilibres en réduisant autant que possible la consommation de produits industrialisés (plats préparés, biscuits pour le goûter).

 

La neuro-nutrition pour aider à réguler l’hyperactivité

On sait aujourd’hui que des apports en quantité suffisante et au bon moment de la journée en certains micronutriments interviennent de manière prépondérante dans la synthèse de nos neurotransmetteurs, notamment la dopamine et la noradrénaline. Or un dysfonctionnement de la chaîne de fabrication de la dopamine débouche sur différents syndromes, dont l’hyperactivité. Cette chaîne de production peut être stimulée par la pharmacologie, avec les agonistes de la dopamine et les inhibiteurs de la recapture de la dopamine (Ritaline®, Concerta®, Quasym®). La synthèse de dopamine va également être stimulée au bon moment de la journée par un petit-déjeuner riche en protéines et pauvre en glucides. La sérotonine, un autre neurotransmetteur, est également fortement impliquée dans l’hyperactivité, surtout chez les enfants qui sont beaucoup plus oppositionnels que les autres : c’est la molécule du calme et de la sérénité. Une carence en sérotonine s’explique d’abord par les états inflammatoires dits de bas grade (un bruit de fond inflammatoire), dont souffrent beaucoup d’enfants hyperactifs : l’intestin inflammé ne produit plus suffisamment de sérotonine à partir du tryptophane. On devient alors irritable, impulsif et intolérant. Son taux peut être restauré en soignant l’inflammation et en apportant des protéines au petit-déjeuner et au contraire l’absence de protéines le soir, qui sont remplacées par des fruits, des féculents, des légumes et des légumes secs.

Afin d’optimiser l’équilibre micronutritionnel des enfants hyperactif, l’idéal est de consulter un micronutritionniste qui établira un bilan approfondi et pourra ainsi vous orienter grâce a des conseils individualisés.

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