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Faut-il pousser mémé dans les orties ? Phytothérapie de nos expressions populaires

phytothérapie chez l'apothicaire

Certaines de nos expressions toujours usitées ou un peu moins pour certaines ne sont pas bien loin de la réalité… ou bien se trompent un petit peu voire beaucoup. Nous avons réalisé pour vous une petite sélection d’expressions autour de plantes connues mais aux vertus parfois insoupçonnées que l’on peut consommer dans l’alimentation courante ou en phytothérapie.

“Il ne faut pas pousser mémé dans les orties” Quoique ?

On est bien d’accord, ce n’est pas très sympa de le faire. Mais pour mémé, l’ortie est plus qu’intéressante et si au lieu de la pousser on lui en donne en phytothérapie, on a tout bon. En effet, l’ortie piquante possède des vertus précieuses contre l’arthrose. Pour simplifier, l’arthrose repose sur un déséquilibre entre fabrication et destruction du cartilage articulaire provoquant des fissures et une modification du tissu osseux voisin. Ça fait mal et ça diminue fortement la liberté de mouvement. L’ortie va alors avoir une triple action. Elle va ralentir le développement de la polyarthrite rhumatoïde tout en exerçant une action anti-inflammatoire qui consolide son effet analgésique pour diminuer les douleurs qui accompagnent la pathologie. D’ailleurs les cataplasmes à l’ortie ou simplement les frictions aux orties font partie des remèdes de grand-mères.

Et comme en plus, l’ortie a un effet anti-fatigue et anti-oxydant contre le vieillissement cellulaire, et qu’elle diminue la tension artérielle, la glycémie et le cholestérol, on a toutes les raisons de la conseiller à notre chère mémé pour qu’elle reste en forme.

“Manger les pissenlits par la racine”, pourquoi pas ?

Bon, nul besoin d’expliquer la signification de cette expression populaire peu engageante et pourtant le pissenlit est bien une plante qui vaut qu’on la consomme.

Vous avez un foie paresseux ? Une digestion difficile ? Tournez-vous alors vers une phytothérapie à base de pissenlit, connu pour stimuler la sécrétion de bile et pour faciliter sa libération dans l’intestin. La bile a pour principale fonction de participer à la digestion des graisses, ainsi un repas copieux sera plus facilement digéré si votre vésicule biliaire fonctionne bien. Et comme la bile joue également un rôle important dans la détoxication, on va en profiter pour nettoyer son foie.

En plus de ses vertus biliaires hépatiques, le pissenlit possède des effets diurétiques intéressants et permet de stimuler l’appétit quand c’est nécessaire. Il peut également améliorer le confort digestif.

“Se reposer sur ses lauriers”. Peut-être pas mais ça soulage.

Même si le laurier ne possède pas de propriétés spécifiques liées à la détente ou au sommeil, cette plante bien connue de Jules César peut quand même vous aider à mieux dormir. En phytothérapie, elle facilite la digestion, elle calme les infections urinaires et dentaires ainsi que les douleurs articulaires et celles liées aux angines. En bref, elle aide à « endormir la douleur » pour vous faire passer une meilleure nuit. Et puis, elle aide à lutter contre les états grippaux, les bronchites ou encore les rhinites grâce à ses propriétés antiseptiques et bactéricides.

Mise en garde : on entend beaucoup de choses à propos de la toxicité du laurier. N’ayez crainte, le laurier-sauce, celui qui est utilisé en gastronomie et en phytothérapie ne présente pas de toxicité particulière, ce qui n’est pas le cas du laurier rose ou le laurier cerise, réservés à l’ornement. Si vous ingérez un morceau de votre bouquet garni par mégarde, cela pourra vous irriter un peu mais ne sera pas dangereux.

“Donnez de l’avoine à un âne, il vous … au nez”. Oui, mais faites-le quand même.

En utilisant cette expression pour désigner l’ingratitude de certaines personnes, nos aïeux ne croyaient pas si bien dire. En effet, l’avoine est particulièrement riche en fibre solubles qui peuvent provoquer quelques flatulences. Mais pour autant, il ne faut pas s’en priver, bien au contraire, car cet effet secondaire peut vite se réguler si leur consommation est régulière et adéquate.

La solubilité de ces fibres leur procure des propriétés extrêmement intéressantes surtout quand on souhaite perdre du poids ou bien chez les personnes diabétiques ou en résistance à l’insuline puisqu’elles permettent de ralentir l’absorption des graisses alimentaires et des glucides. De plus, elles sont une excellente nourriture pour la bonne flore intestinale et régulent bien le transit.

On en trouve dans l’avoine bien sûr (à réserver aux personnes qui tolèrent bien le gluten), mais aussi dans les fruits et légumes (hormis la peau), les légumineuses, le psyllium, les graines de lin et les graines de chia.

Ce florilège d’expressions est avant tout un prétexte pour vous parler un peu de phytothérapie. Mais retenez en tout cas que si les dictons font souvent preuve de bon sens, nos expressions et nos proverbes ne sont, pour la plupart, pas à prendre au premier degré mais peuvent prêter à un petit jeu bien utile. Soyez curieux !

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